Voilà une question que l’on me pose souvent. Mais est-ce si simple ?
Étant donné que l’on parle de drone, donc d’un objet volant identifié, évoluant dans un espace en 3 dimensions,
la réponse n’est peut-être pas si évidente.
Avant de vulgariser un peu tout ça, voici 2 définitions « simplifiées » :
- Vitesse propre : c'est la vitesse réelle de l’aéronef par rapport à l'air.
- Vitesse sol : c’est tout simplement la vitesse de l'aéronef par rapport au sol.
Ce qui veut dire que, lorsqu’un drone vole à 100 km/h sans aucun vent, la vitesse propre et la vitesse sol seront relativement proches.
Mais en cas de vent contraire ⬅, par exemple de 20 km/h, la vitesse propre sera toujours de 100 km/h puisque ce sera la vitesse de l’écoulement de l’air par rapport à l’aéronef.
Cependant, si 100 km/h est la vitesse maximale du drone, alors la vitesse sol ne pourra pas dépasser le 80 km/h par rapport au sol. -->(100 – 20 = 80 … CQFD).
Mais pourquoi ces données sont-elles vraiment importantes ?
Eh bien les drones fonctionnent majoritairement avec une batterie, plus les moteurs tournent vite,
plus ils consomment de « pourcentages » de batterie.
Donc si au moment de rapatrier votre drone, le vent est défavorable, la consommation d’énergie sera plus forte.
Il faut systématiquement penser à cela, et constamment garder une marge de sécurité aux alentours des 20-25 pourcent de réserve d’énergie.
Et bien sûr connaitre les vitesses de son matériel et la météo, si la vitesse du vent est égale ou supérieure à celle du drone… il pourrait faire du surplace voir… dériver (Fly Away) pouvant entrainer une « simple chute » du drone une fois la batterie vide, ou même le voir s’éloigner, et tomber à plusieurs centaines de mètres pouvant éventuellement occasionner un accident…
Les caractéristiques d’un drone, vitesse, temps de vol et résistance aux vents sont toujours données dans un cadre de tests précis.
Si les conditions sont différentes, et ce sera le cas à chaque sortie, alors il faut prendre en compte ces nouvelles données et s’adapter.
Le vent, la température, l’humidité, la qualité de réception GPS, peuvent influencer de façon néfaste le comportement du matériel.
Une partie de la sécurité des vols doit donc prendre en compte :
- L’étude préalable de la zone d’évolution
- Les capacités techniques de son matériel (vitesse, résistance au vent…)
- La compréhension de la météo en tenant compte également que la vitesse du vent au sol est souvent inférieure à celle en hauteur
- Toujours garder des marges de sécurité, que ce soit pour la réserve d’énergie ou des distances de sécurité par rapport aux obstacles ou personnes
Voler c’est bien, mais voler en sécurité, c’est mieux !
GAILLARD JP
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